Même s’il est moins
médiatisé, le mouvement des Gilets Jaunes continue de mobiliser. La
fracture reste très vive entre des moyens traditionnels de
revendication, et des formes plus violentes jugées plus efficaces pour
faire entendre des revendications. Le dernier défilé du 1er mai, et les
affrontements dont il a été le théâtre entre le service d’ordre de la
CGT et des « ultra-jaunes » à la fois Gilets Jaunes et black blocs, en
ont livré un exemple récent et symptomatique d’une forme de montée en
radicalité.
Les images ont fait le tour des médias : à la
fin de la manifestation parisienne du 1er mai 2021, des
manifestant(e)s, identifié(e)s comme appartenant au mouvement des Gilets
jaunes (GJ) [1],
attaquent le cortège de la CGT : un immense ballon gonflable est crevé,
deux camions sont détériorés, et au moins une vingtaine de membres du
service d’ordre de la CGT ont été blessés.
Cet événement donne l’occasion d’une réflexion sur la montée en
radicalité en manifestation et la tension croissante entre militant(e)s
qui respectent les règles traditionnelles de la manifestation et celles
et ceux qui ne les respectent pas, en particulier les GJ.